Carrefour tourne la page : la fin des catalogues papier dès le 31 mars
Une décision anticipée pour s’adapter aux nouvelles habitudes de consommation Carrefour met fin à la distribution de ses prospectus papier dans les boîtes aux lettres à partir du 31 mars 2025, un an plus tôt que prévu. Ce choix, motivé par des enjeux écologiques et digitaux, marque une transformation majeure dans la communication de l’enseigne.
Une page qui se tourne pour la grande distribution
Les prospectus papier dans les boîtes aux lettres, longtemps considérés comme un pilier de la communication commerciale des grandes surfaces, ne seront bientôt plus qu’un souvenir. Carrefour a décidé d’accélérer la fin de cette pratique, initialement prévue pour janvier 2026, et ce, après avoir progressivement réduit son volume de distribution ces dernières années.
Depuis 2022, le groupe avait amorcé cette transition en diminuant la pagination de ses catalogues et en arrêtant leur distribution dans 400 magasins. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : la production de prospectus est passée de 75 000 tonnes de papier en 2022 à seulement 15 000 tonnes en 2024.
L’enseigne met en avant des raisons écologiques pour justifier ce choix. "L’engagement pris par le groupe dès 2021 était d’éviter qu’un catalogue sur deux distribué parte à la poubelle", explique Frédéric Preslot, directeur marketing opérationnel de Carrefour France. Une démarche qui s'inscrit dans une volonté de modernisation et d'adaptation aux nouvelles habitudes des consommateurs, de plus en plus connectés.
Un virage vers le digital
Pour pallier l’absence des catalogues papier, Carrefour mise sur des alternatives numériques. Les promotions et offres seront désormais consultables via des outils digitaux et des catalogues disponibles directement en magasin.
Cette décision n’est pas isolée dans le secteur. D’autres enseignes, comme Franprix depuis 2019, Leclerc depuis septembre 2023 et Monoprix pour certaines périodes spécifiques, ont déjà franchi le cap du tout numérique.
Si cette transition marque la fin d’une époque, elle illustre surtout la transformation profonde de la grande distribution, qui doit sans cesse innover pour s’adapter aux évolutions du marché et aux nouvelles attentes des consommateurs.