Belgique : Une voiture fonce dans la foule au carnaval, au moins sept morts

C’est le carnage, raconte un témoin. Après le choc, il y avait plus de vingt personnes au sol partout, sur la route et sur les trottoirs sur une zone de 30 mètres. (...) On ne pouvait pas faire grand-chose sinon réconforter. Les gens étaient complètement désemparés. C’est une catastrophe».

L'animateur de Bel RTL Fabrice Collignon parle de son côté d'une scène qu'il n'aurait jamais cru voir dans sa vie. «La voiture a accéléré et le temps de se rendre compte qu'il se passait quelque chose, tout le monde était par terre, raconte-t-il. Les gens criaient. Y'avait de la musique et des sourires et 3 secondes après, c'était des cris. C'était horrible». Le conducteur a poursuivi sa route, mais il a ensuite été intercepté, note Jacques Gobert. La ministre de l'Intérieur a contacté le bourgmestre, notamment pour savoir si la thèse d'un attentat pouvait être exclue. Un point presse sera organisé dans la matinée.

"Le nouveau bilan fait état de 7 décès, plus de 20 blessés graves et près de 70 personnes touchées. A l'heure actuelle, les différents présidents des sociétés ont choisi de poursuivre le carnaval. Les moments officiels – remise des médailles et feux d'artifice – prévus ce dimanche sont, eux, annulés", poursuit la ville dans son communiqué. "Ce dimanche matin, un véhicule a percuté un 'ramassage' de la société des gilles 'Les Boute-en-Train' de Strépy-Bracquegnies. Le groupe, qui se composait d'une centaine de personnes, venait de quitter la salle Omnisports pour remonter, via la rue des Canadiens, vers le centre du village", détaille la Ville de La Louvière dans un communiqué.

La voiture était occupée par deux personnes qui ont été interpellées. Les auteurs des faits sont nés en 1988 et 1990. Ils sont originaires de La Louvière. Un juge d'instruction a été saisi du chef de meurtre. Les deux personnes interpellées n'ont pas encore été auditionnées, elles ne sont pas connues des autorités judiciaires pour des faits similaires.  "Dans l'état actuel de l'enquête, la piste terroriste n'est pas privilégiée", précise Damien Verheyen, substitut du procureur du Roi.