Alors qu’une petite fille d’à peine douze ans disparaît, Diego, huit ans, manifeste d’étranges visions qui alertent le capitaine de gendarmerie chargé de l’enquête, Romain, et surtout sa compagne, Sarah, une jeune psychologue. Et si ce que voit ou dessine Diego était lié à cette disparition ?
Chaque lundi à 21h10 sur TF1 à partir du 16 mai
Qu’est-ce qui vous a séduit dans ce nouveau projet ?
L’envie de travailler avec un enfant, ce que je n’avais jamais fait jusqu’alors. C’est un jeu particulier que je souhaitais explorer, d’autant plus que la relation entre mon personnage et celui de Diego est aussi singulière qu’importante pour résoudre l’énigme de la disparition d’une petite fille. Dès la lecture du scénario, j’ai eu à cœur de porter ce personnage, de donner corps à cette psychologue très investie dans son métier et en quête de réponses sur sa propre enfance dont elle a si peu de souvenirs…
Comment vous êtes-vous préparée ?
C’est la première fois que j’incarne un rôle aussi éloigné de moi. Cela m’a donc demandé un investissement personnel important. Heureusement, j’ai pu compter sur le soutien de ma coach, Catherine Chevallier, qui me suit depuis des années. Nous avons travaillé ensemble durant des mois sur le personnage de Sarah, cet effort a porté ses fruits. J’ai également beaucoup échangé avec ma petite sœur, actuellement en fac de psychologie. Nos discussions m’ont nourrie et ma préparation personnelle a été enrichie par son expérience. Elles m’ont aidée à façonner mon personnage et l’histoire que je souhaitais raconter. En revanche, si j’ai un profond respect pour les psychologues, je n’aurais pas pu m’engager dans cette voie, trop difficile sur le plan émotionnel.
Au-delà de l’enquête, «Visions» relate aussi et surtout un échange précieux entre une psychologue et un petit garçon. Comment s’adresse-t-on à un enfant ?
J’ai toujours parlé à Léon, qui incarne Diego, et à ma fille comme s’ils étaient des adultes, ce que l’on m’a fait remarquer hors tournage. Si l’on prend le temps et que l’on explique les choses avec des mots simples, les enfants sont capables de tout comprendre. Il est inutile de prendre une petite voix, de minimiser des propos. Rester simple et honnête est, selon moi, la clé pour nouer un dialogue sincère avec eux. On peut alors parler de tout, y compris des choses les plus difficiles. Dans ce film, nous avons alterné dialogues et longs silences afin de créer du mystère autour des visions de Diego. Notre jeu de regard a également été important pour faire passer des messages puissants. Ces longueurs voulues par le réalisateur Akim Isker renforcent cette série qualitative, haletante, à l’image d’un film cinéma. On est toujours sur le qui-vive, la pression ne retombe pas et les questions demeurent longtemps sans réponses…
Quels souvenirs gardez-vous de votre rencontre avec le jeune Léon Durieux, qui incarne Diego ?
Notre rencontre m’a portée tout au long du tournage. Ce petit garçon est devenu une personne très importante dans ma vie. Aujourd’hui encore, nous nous appelons au moins une fois par semaine et j’échange beaucoup avec sa maman. Entre lui et moi, ça a «matché» dès notre première rencontre. Si cette sincérité existe à l’écran, elle est née de la relation que nous avons su créer tous les deux. Je n’ai que des souvenirs tendres car je me suis beaucoup amusée avec lui, quitte à ce que le réalisateur ait un peu de mal à canaliser ces petits moments de complicité ! J’ai eu la chance de tourner plusieurs films et il est rare de rester en contact avec les équipes de tournage. On vit des choses très fortes ensemble puis, malheureusement, la vie nous emporte à nouveau dans son tourbillon.
Un mot sur Soufiane Guerrab qui joue votre mari à l’écran ?
Ce fut un plaisir de tourner ensemble. Soufiane a été très respectueux. C’était très important pour moi car cela n’a pas toujours été le cas avec mes autres partenaires de jeu. J’appréhendais aussi le fait d’avoir une relation amoureuse dans une fiction et l’accompagnement de Soufiane, tout comme celui d’Akim ont été précieux. Ils m’ont m’ont aidée à me sentir à l’aise sur le plateau. Voilà pourquoi ce tournage s’est aussi bien passé. Par ailleurs, toute l’équipe a été fantastique. Il régnait une excellente ambiance à Forcalquier. Il faisait chaud, nous nous retrouvions le soir pour prendre un verre… C’était très sympathique !
«Personne n’est jamais vraiment comme les autres» confie Sarah à Léon. La singularité est-elle ce qui nous définit ?
Absolument. Chaque être humain est unique. Le message de Sarah est universel. S’il était plus véhiculé, il pourrait aider tout le monde. Être unique nous permet d’avancer et d’exceller dans ce que l’on sait faire de mieux. A mes yeux, c’est quelque chose de magique. Être différente des autres lorsque j’étais petite a été source de souffrances. J’aurais grandi et je me serais épanouie plus facilement si quelqu’un m’avait dit que ma singularité ferait ma force plus tard.
Chanteuse et comédienne, vous êtes une artiste accomplie. Qu’est-ce qui vous fait le plus vibrer ?
C’est très particulier. Pendant un long moment, je n’ai plus eu trop envie de jouer. C’est en train de changer car j’ai hâte de tourner à nouveau ! Dans ma vie, chant et comédie sont deux passions distinctes dans lesquelles je m’investis totalement, mais à des rythmes différents. Malgré tout, le jeu vient en deuxième position. En effet, je me sens totalement accomplie lorsque je suis sur scène et que je chante. Le jeu d’actrice me séduit par phase. Ce n’est mon métier principal. Même si c’est un poil égocentrique, j’adore raconter mon histoire à travers la musique.
Vous fourmillez de projets. Dîtes-nous tout…
Je ne sais plus où donner de la tête ! J’ai la chance de tourner un nouveau film dès cet été. A partir du 6 mai, je serai également en tournée et ce, jusqu’à mi-août. Je vais bientôt sortir un album sur lequel je travaille d’arrache-pied en ce moment. Les téléspectateurs me retrouveront également dans The Voice Kids, une aventure qui m’a beaucoup plu. Ce fut très étonnant. Il m’a fallu deux émissions pour me sentir légitime mais après, ce fut fantastique ! Les petits sont adorables. Dès le début, je l’avoue, j’ai eu des chouchous, des choses à dire, à leur faire faire et j’ai adoré !