"Convoi de la liberté" : Plusieurs convois vont partir des Hauts-de-France

Les manifestants anti-mesures sanitaires au Canada sont devenus les nouveaux héros des conservateurs et des opposants aux restrictions qui appellent à amplifier la mobilisation, de New York à la Nouvelle-Zélande.

En France, une page Facebook, également baptisée "Convoi de la Liberté" et suivie par plus de 275.000 personnes, appelle les opposants aux mesures sanitaires très restrictives mises en place par le gouvernement à rallier Paris dimanche, pour faire le siège de la capitale.

Vendredi 11 février 2022, les participants sont invités à partir de Calais tôt dans la matinée. Deux départs sont prévus dans le Nord : Valenciennes (aire de repos La Sentinelle) et Lille (parking du Castorama de Bondues). Toutefois, les horaires annoncés varient d’une publication à une autre.
Contrairement au Canada, cette mobilisation n'émane pas des chauffeurs routiers. Le mouvement s'inscrit dans la lignée des "gilets jaunes", qui, avant la pandémie, dénonçaient la précarité et exprimaient le sentiment de ras-le-bol d'une partie de la population face au coût de la vie. Dans leur viseur encore une fois: la politique du président Emmanuel Macron avec l'occupation de la voie publique comme mode d'action.

La contestation a été relancée par les anti-vaccins et les opposants à la parole publique et politique dans la gestion de la crise.

L'un des organisateurs du convoi français, Rémi Monde, qualifie le mouvement canadien de "très inspirant". Sur Facebook, il a dénoncé pêle-mêle "les restrictions, le passe sanitaire, l'augmentation du prix de l'énergie, le coût de la vie et le recul (de l'âge) du départ à la retraite", des revendications qui rappellent celles des "gilets jaunes".

Il a aussi dénoncé les tentatives de récupération par des responsables politiques, notamment d'extrême-droite, soulignant que la mobilisation était "apolitique".

Inspirés également par les camionneurs canadiens, à New York, plusieurs centaines d'employés municipaux ont manifesté lundi contre la décision de la ville de limoger à partir de vendredi ceux qui refusaient la vaccination contre le Covid-19. Ils dénonçaient "la tyrannie médicale et la vaccination obligatoire", arborant un grand drapeau du Canada.

La veille, une centaine de chauffeurs routiers avaient manifesté dans l'Alaska contre la vaccination obligatoire, en soutien à leurs collègues de l'autre côté de la frontière.

Initié fin janvier par les camionneurs canadiens qui dénonçaient l'obligation vaccinale pour traverser la frontière avec les Etats-Unis, le "Convoi de la liberté" s'est rapidement transformé en protestation contre les mesures sanitaires dans leur ensemble au Canada et, pour certains manifestants, contre le gouvernement de Justin Trudeau.

Partis de Vancouver, des centaines de camions bloquent depuis plus d'une semaine le centre de la capitale canadienne, Ottawa, où le maire a décrété l'état d'urgence pour faire face au blocus.