La MEL veut purifier l'air, dans le métro lillois

La Métropole Européenne de Lille expérimente deux systèmes innovants, pour améliorer la qualité de l’air dans le métro La qualité de l’air dans le métro est un enjeu de santé qui concerne les métropolitains usagers ou professionnels des transports mais également les pouvoirs publics. C’est pourquoi la Métropole Européenne de Lille a souhaité expérimenter deux technologies de purification de l’air dans le métro avec les systèmes Terrao et Oxylon qui seront installés dès le mois de mars prochain en station de Gare Lille Flandres pour une durée de 3 mois. La qualité de l’air dans le métro : une préoccupation collective Soucieuse de la performance de ses équipements, la MEL étudie régulièrement la composition de l’air dans le métro avec le concours d’Atmo Hauts-de-France. Une quatrième campagne a ainsi été menée en 2021 pour dans les rames ainsi que sur les quais du métro. Atmo Hauts-de-France a travaillé dans la partie souterraine du métro en s’appuyant sur le « Guide de recommandations pour la réalisation de mesures harmonisées de la qualité de l’air dans les enceintes ferroviaires souterraines » de l’'Institut national de l'environnement industriel et des risques (INERIS). Les polluants surveillés sont : les particules fines en suspension (PM10 et PM2.5), 11 métaux (As, Ba, Fe, Cd, Cr, Cu, Mn, Ni, Pb, Sb et Zn), ainsi que le dioxyde de carbone (CO2). La température (T°) et l’humidité relative (HR), paramètres de confort pour les usagers, sont aussi mesurées. En complément de ces polluants inscrits dans le protocole, une surveillance spécifique des particules ultrafines (PUF) et du Black Carbon (BC) a été menée sur le quai Gare Lille Flandres. Les résultats des études menées ont permis de constater que le métro lillois présente des résultats inférieurs ou similaires aux autres enceintes ferroviaires souterraines françaises. Par ailleurs, et bien qu’il n’existe aucune valeur réglementaire pour ces polluants, Damien Castelain, Président de la Métropole Européenne de Lille a souhaité qu’une politique volontariste soit menée en matière d’amélioration de la qualité de l’air dans le métro. Deux systèmes innovants à l’essai à partir de mars 2022 A partir du mois de mars, ce sont ainsi deux dispositifs de traitement de l’air qui seront installés dans la station de métro Gare Lille Flandres à titre expérimental et pour une durée de 3 mois : les systèmes mis au point par deux entreprises du territoire : · « TERRAO », développé par STARKLAB s’appuie sur un désinfectant naturel, le chlorure de calcium, qui agit lors du barbotage de l’air dans l’eau afin de le "laver" ; de ce fait, les particules fines sont captées, les micro-organismes sont détruits et il n’y a aucune radiation ni émission de sous-produit dans l’air. · « OXYLON », développé par BIOETOS aspire l’air, l’accélère et le met en relation avec un mélange d’eau et de microalgues grâce à deux ventilateurs haute pression permettant ainsi de capter plusieurs gaz polluants, du CO2 ainsi que les microparticules PM10 et PM2.5. L’air repart ensuite après avoir été déshumidifié et stérilisé grâce à une lampe UVC.