Depuis le déclenchement de l’invasion russe en Ukraine, nombreux sont les Européens qui, inquiets du risque nucléaire, se ruent sur les comprimés d’iode. Ainsi, alors qu’avant le 24 février, les ventes étaient proches de zéro en Belgique, sur la seule matinée de jeudi, les officines du pays ont écoulé plus de 56.000 boîtes de dix pastilles d’iode, selon l’Association pharmaceutique belge (APB).
Même scénario en Croatie, où les habitants se ruent dans les pharmacies depuis que le président russe Vladimir Poutine a accentué la mise en alerte de ses forces nucléaires. Les pastilles d’iode sont en effet destinées à prévenir un cancer de la thyroïde en cas d’émissions radioactives. Cependant, il est inutile d’en prendre préventivement : l’iode est efficace seulement pendant 24h.
De plus, la prise incontrôlée de cachets d’iode peut « provoquer des effets secondaires graves », a rappelé le Conseil de l'ordre des médecins croates dans un communiqué. Il ajoute qu’avaler des compléments alimentaires comprenant de petites quantités d’iode en vente libre en pharmacie est « complètement inutile et n’a aucun sens ».