Les uns après les autres, les industriels utilisant du papier pour leur activité tirent le signal d'alarme et appellent à des hausses de prix et au soutien de la grande distribution. Si la pénurie touche des domaines hautement technologiques comme celui des semi-conducteurs, d'autres produits, bien plus basiques connaissent aujourd'hui une tension rarement observée. C'est le cas de tous les produits dérivés de la pâte à papier.
Exemple avec le papier-toilette, un produit que les consommateurs s'arrachent lorsque la situation sanitaire se dégrade et qu'il y a menace de confinement. Le groupe Essity qui exploite en France les marques Lotus, Okay ou Tena subit une hausse de ses coûts de production de 30% et ne voit pas bien comment il pourrait éviter une hausse sensible du prix de ses produits.
"On devra répercuter ces hausses l'an prochain, ça sera du +15 à +25% selon les produits, la grande distribution doit entendre le message", nous expliquait il y a quelques semaines, Eric Joan, PDG du Groupe Hamelin, la maison mère d'Oxford, premier fabricant européen de cahiers.