Delphine Jubillar : La réactivation de son compte Facebook était un bug
16 janvier 2021 à 12h44
Un mois après la disparition de Delphine Jubillar à Cagnac-les-Mines (Tarn), un message Facebook vide venant du compte de l'infirmière a été publié mercredi soir sur un groupe dont elle est membre. Pour de nombreux experts en informatique, la piste du bug paraît hautement improbable. La piste privilégiée pourrait bien être celle d'une action humaine, puisqu'il est possible sur Facebook d'effacer des caractères et de les remplacer par une espace dans un post qui vient d'être publié, afin d'obtenir un "message vide".
Damien Bancal spécialiste en cybercriminalité expliquait même hier à RTL : "Il y a aussi la possibilité du voleur : une personne qui a trouvé l’appareil et qui a voulu s’en servir. La dernière possibilité qui me paraît plus improbable, c'est un bug de Facebook."
Pourtant Me Philippe Pressecq, qui représente des cousins et amis de Delphine Jubillar est lui formel et convaincu qu'il s'agit d'un bug: "Est-ce un piratage, ou bien les enquêteurs ? Est-ce Delphine qui dit "je suis là" ? Aurait-elle trouvé une façon discrète de se manifester ? Mais en réalité c’est un p... de bug ! Comme s’il n’y avait pas assez de mystère autour de cette disparition. Il a fallu que ça arrive avec le compte de Delphine. C’est la goutte d’eau de trop pour mes clients", s’emporte l’avocat dans une interview à nos confrères du Dauphiné. "Ils n’en revenaient pas, ça a été un choc, et ils m’ont appelé. Aujourd’hui, cet espoir comme d’autres, est retombé, ils ont compris que ce n’est pas possible".
L'avocat de Cédric Jubillar a lui aussi réagi, chez France Info. Il assure que ce message n’a pas été posté par le mari de Delphine Jubillar. "Non il n’est pas à l’origine de cette activité, ni volontairement, ni par maladresse, indique maître Jean-Baptiste Alary. Il n’a pas accès au compte de Delphine, et n’a pas de raison d’y accéder d’ailleurs". Dans cette affaire, le parquet de Toulouse a ouvert une information judiciaire pour "arrestation, enlèvement, détention ou séquestration arbitraire". Au moins deux perquisitions ont déjà été menées dans la maison familiale des Jubillar à Cagnac-les-Mines.
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