Donald Trump viré de Twitter à vie
09 janvier 2021 à 08h00
Le réseau social Twitter a frappé un grand coup cette nuit en annonçant suspendre "de façon permanente" le compte du président républicain, caisse de résonance du Trumpisme et outil sur lequel il a bâti son ascension politique. Après avoir suspendu son compte durant 12 heures mercredi, Twitter a dit prendre cette mesure inédite face au "risque de nouvelles incitations à la violence".
Reclus dans la Maison Blanche, lâché par nombre de ténors républicains, c'est justement d'un tweet, laconique, qu'il avait annoncé qu'il n'assisterait pas, contrairement à la tradition, à la cérémonie d'investiture de son successeur. Ce message lourd de symbole restera le dernier de @realDonaldTrump et ses environ 88 millions d'abonnés au moment de sa suspension.
Son absence le 20 janvier "est une bonne chose", lui a répondu M. Biden, lors d'un échange avec les journalistes depuis son fief de Wilmington, tout en soulignant que le vice-président Mike Pence serait, en revanche, le bienvenu à la cérémonie d'investiture. "Mon objectif principal est de rassembler le pays", a déclaré le président élu, en évitant soigneusement d'entrer dans le débat sur un départ anticipé du milliardaire républicain.
De son côté, la cheffe des démocrates au Congrès américain Nancy Pelosi a déclaré s'être entretenue avec l'armée américaine pour s'assurer que Donald Trump, un "président déséquilibré", ne puisse pas utiliser les codes nucléaires. Les drapeaux du Capitole ont été mis en berne après le décès d'un policier qui avait été blessé lors des affrontements avec des pro-Trump, portant le bilan total des violences de mercredi à cinq morts.
Sous le feu de critiques, accusé d'avoir sapé les institutions et jeté de l'huile sur le feu: Donald Trump avait tenté jeudi soir de calmer le jeu, marquant une rupture spectaculaire après des semaines de rhétorique incendiaire.
Dans un message vidéo, le tempétueux milliardaire a enfin reconnu sa défaite, même s'il n'a à aucun moment cité - encore moins félicité - son successeur démocrate Joe Biden. Il a également dénoncé "une attaque odieuse" sur le Capitole, sans jamais cependant évoquer sa responsabilité dans ce drame qui a durablement terni l'image de l'Amérique à travers le monde. Certains de ses détracteurs estiment que le plus simple serait que le 45e président se taise et laisse de facto le vice-président Mike Pence aux commandes jusqu'au 20 janvier.
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