L'acteur Philippe Clair est mort - Les Charlots peuvent lui dire merci
29 novembre 2020 à 12h28
L'acteur Philippe Clair est mort - Les Charlots peuvent lui dire merci
C'est avec une immense tristesse que je vous annonce le décès de Philippe Clair. Comédien, scénariste, réalisateur, mais aussi (et surtout) un véritable ami... ?? pic.twitter.com/ybJcnNsU2t
— Gilles Botineau (@GillesBotineau) November 29, 2020
En 1965, il réalise son premier film : Déclic et des claques avec Annie Girardot, ou les mésaventures de jeunes pieds-noirs débarquant à Paris. Il poursuit son activité de chansonnier : en 1967, un disque évoquant la guerre des Six Jours, Rien Nasser de courir, est interdit par la censure du fait de sa tonalité politique, en porte-à-faux avec la position du gouvernement hexagonal.
Dans les années 1970, Philippe Clair intensifie son activité de cinéaste et devient un des grands spécialistes de la comédie populaire franchouillarde, qu’il inonde de son humour pied-noir. La plupart de ses films sont des succès commerciaux, tout en étant malmenés par la critique. Il fait notamment débuter les Charlots dans La Grande Java, Richard Anconina dans Comment se faire réformer et dirige Aldo Maccione dans La Grande Maffia, Tais-toi quand tu parles et Plus beau que moi, tu meurs.
On lui doit aussi Le Führer en folie, avec Henri Tisot dans le rôle d'Adolf Hitler et Alice Sapritch dans celui d'Eva Braun. Mais c'est en 1984 qu'il réussit le plus beau coup de sa carrière, en engageant Jerry Lewis dans son film Par où t'es rentré ? On t'a pas vu sortir.
Dans les années 1980, ses succès déclinent, la faute en partie à l'arrivée d'une nouvelle vague comique (celle du Café-théâtre, notamment représentée par les membres du Splendid), et Philippe Clair met un terme à sa carrière en 1989 après un ultime long-métrage.
L'humour judéo-pied-noir rejaillit une dizaine d'années plus tard avec La Vérité si je mens ! de Thomas Gilou que le critique Louis Skorecki du quotidien Libération voit comme un remake de son premier film Déclic et des claques.
En 2013, le journaliste et réalisateur Gilles Botineau signe en compagnie de Philippe Clair lui-même un portrait documentaire intitulé Plus drôle que lui, tu meurs1. Ce film, d'une durée de 52 minutes, permet de redécouvrir l'intégralité de sa carrière, en évoquant ses succès, ses échecs mais aussi sa vision de la comédie.
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