L'ancienne ministre de la Santé, Agnès Buzyn, voulait tout arrêter à cause du Coronavirus
17 mars 2020 à 18h21
La candidate et l'ancienne Ministre de la Santé, Agnès Buzyn a livré une interview au journal Le Monde ce mardi 17 mars.
Celle qui a remplacé Benjamin Griveaux pour porter les couleurs LREM lors des élections municipales à Paris affirme qu’elle était parfaitement au courant de l’ampleur que prendrait l’épidémie du covid-19, ce qui ne l’a pas empêché de démissionner afin de briguer le siège occupé par Anne Hidalgo. Elle admet avoir menti aux électeurs lorsqu’elle affirmait avoir fait de la conquête de la capitale sa priorité et assure qu’elle avait prévenu Emmanuel Macron et Édouard Philippe dès le mois de janvier de la catastrophe sanitaire qui se profilait.
“Quand j’ai quitté le ministère, je pleurais parce que je savais que la vague du tsunami était devant nous. Je suis partie en sachant que les élections n’auraient pas lieu”, affirme celle qui, il est vrai, ne cachait pas ses larmes lors de sa passation de pouvoirs avec Olivier Véran.
“Depuis le début je ne pensais qu’à une seule chose : au coronavirus. On aurait dû tout arrêter, c’était une mascarade. La dernière semaine a été un cauchemar. J’avais peur à chaque meeting. J’ai vécu cette campagne de manière dissociée”.
“Le 11 janvier, j’ai envoyé un message au président sur la situation. J'ai averti au Premier Ministre que les élections ne pourraient sans doute pas se tenir”. Elle a pourtant remplacé Benjamin Griveaux en dernière minute.
“Je recevais des milliers de textos me disant : ‘Il n’y a que toi…’ Je me suis dit que je n’allais pas laisser La République en marche dans la difficulté… Paris est un beau mandat. J’ai appelé moi-même le président pour lui dire que j’y allais”, affirme-t-elle.
Des propos extrêments surprenants.
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