Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin engage une procédure de dissolution de la Ligue de défense noire africaine
13 septembre 2021 à 15h31
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin va engager la dissolution de la Ligue de défense noire africaine (LDNA), qu’il a qualifiée d’organisation « raciste », a-t-il annoncé lundi. « J’ai décidé de lancer la procédure engageant la dissolution de la Ligue de Défense Noire Africaine. Les discours de cette structure raciste appellent à la haine et à la discrimination », a écrit le ministre sur son compte Twitter.
J'ai décidé de lancer la procédure engageant la dissolution de la Ligue de Défense Noire Africaine. Les discours de cette structure raciste appellent à la haine et à la discrimination. Ses actions causent des troubles à l'ordre public, comme ce week-end à Val-de-Rueil.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) September 13, 2021
La LDNA se définit sur les réseaux sociaux comme un « mouvement révolutionnaire pour la défense des droits des Afrodescendants et des Africains ». Près de 300.000 personnes sont abonnées à sa page Facebook. Son président et fondateur se présente sur son compte Twitter comme un « activiste politique, résistant Pan-Africain, combattant de la liberté, révolutionnaire ».
Plusieurs politiques dont des membres du Rassemblement national demandaient la dissolution de l’association, notamment depuis une manifestation organisée contre les violences policières en juin 2020 devant l’ambassade des Etats-Unis. « Ses actions causent des troubles à l’ordre public, comme ce week-end à Val-de-Reuil », a ajouté M. Darmanin.
Selon Marc-Antoine Jamet, maire (PS) de cette commune de l’Eure, « trente individus racistes et violents » ont « envahi la mairie » samedi. « Rejoints par 70 autres », ils « arrachent la porte de la salle du conseil » et « bousculent une élue courageuse portant l’écharpe tricolore », a tweeté le maire, lui-même enfariné par les manifestants. La procureure d’Evreux Dominique Puechmaille a indiqué à l’AFP que des poursuites seraient « bien sûr » engagées une fois l’enquête terminée.
Ces incidents sont intervenus après une semaine de tensions dans la ville, provoquées par une rixe entre deux enfants, dimanche 5 septembre après-midi. Après l’intervention des parents, « des échauffourées, impliquant une petite centaine de personnes » avaient éclaté, se poursuivant jusque dans la soirée, selon un communiqué de la mairie.
Puis une manifestation « organisée sans la moindre autorisation » par le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), ponctuée de « provocations racistes », s’est tenue mardi soir dans la commune normande, selon une déclaration de M. Jamet sur internet.
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