Olivier Véran nous prépare à un confinement serré ?
28 janvier 2021 à 13h58
"Je veux vous donner en transparence les informations pour saisir les enjeux du moment"
"Nous ne sommes pas dans une vague épidémique, quand le virus se diffuse de manière exponentielle comme au printemps dernier et qu'il emporte tout sur son passage. Mais il circule à un niveau élevé et nous sommes sur un plateau montant, qui augmente de 10% par semaine." "Le couvre-feu à 18 heures a une efficacité , il a permis d'éviter que nous connaissions la même vague épidémique que nos voisins" mais "cet effet s'estompe".
Dans les hôpitaux, "il y a désormais plus de patients graves que de patients qui guérissent", s'inquiète Olivier Véran.
"La pression sanitaire et la tension hospitalière augmentent.", ajoute-t-il.
Et d'indiquer que sur le plan positif, la campagne de vaccination a débuté, mais sur le plan négatif, des variants plus contagieux sont apparus entre temps. "Nous voulons éviter une épidémie dans l'épidémie. Elle sera une réalité si nous ne faisons rien"
"Le paramètre qui nous inquiète se sont bien évidemment ces variants", affirme Olivier Véran, rappelant que ces derniers "sont plus contagieux" que le coronavirus classique. "Les variants circulent activement en France", affirme-t-il. "Malgré tous nos efforts, les variants circulent activement en France.". Au début du mois, les variants touchaient 500 Français par jour, contre "plus de 2 000 patients par jour actuellement". Avant de comparer les variants à "de nouveaux virus appelant de nouvelles réponses pour nous protéger".
"Nous avons toujours agi pour préserver la santé des Français et l'économie des Français en parallèle. (...) Nous n'ignorons pas l'impact psychologique réel et que nous suivons au quotidien. (...) Nous devons tenir encore", demande Olivier Véran.
"S'il n'y avait pas de couvre-feu, nous n'aurions pas un plateau comme nous connaissons aujourd'hui, nous aurions une vague épidémique."Et de rappeler que le couvre-feu à 18 heures a "clairement un impact" mais "n'est pas suffisant face aux variants".
"Nous sommes presqu'à 60% d'occupation de lits d'hôpitaux par des malades du coronavirus", souligne Olivier Véran, rapprochant ces données à celles d'octobre dernier. Et d'évoquer la contamination intrafamiliale qui est "est difficile à éviter". "Il y a une contamination qui est difficile à éviter c'est celle intrafamiliale. (...) Il y a des contaminations qui sont liées à l'activité professionnelle", liste-t-il. Et d'ajouter: "Il y a plus de contaminations en covoiturage quand on ne porte pas de masque qu'en transports en commun."
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