Salah Abdeslam:" On est des hommes, on a des droits. Faut pas nous traiter comme des chiens."
08 septembre 2021 à 19h46
L'un des accusés fait un malaise lors de cette première journée du procès. L'audience est suspendue.
L'audience a repris. Salah Abdeslam interpelle violemment le président et hurle contre lui pendant environ deux minutes;
"Faites attention aux gens". Et d'ajouter: "Ecoutez monsieur le Président. On est des hommes, on a des droits. Faut pas nous traiter comme des chiens. (...) Là-bas derrière (ndlr: en prison) ça fait plus de six ans que je suis traité comme un chien, ça fait six ans que je dis rien car je sais qu'après la mort je serai ressuscité."
"Je suis venue vous voir, j'ai vu votre installation", lui rétorque le Président.
Et le Président de le couper:
"On n'est pas dans un tribunal ecclésiastique."
De façon inhabituelle, le président de la cour d'assises spéciale - composée uniquement de magistrats professionnels - a souhaité tenir un propos liminaire, "en toute humilité".
"Nous commençons ce jour un procès qualifié d'historique, hors norme", dit à la salle Jean-Louis Périès. Mais, prévient-il, "ce qui importe c'est aussi justement le respect de la norme, le respect des droits de chacun, à commencer par les droits de la défense".
"Notre cour d'assises a pour finalité d'examiner les charges pesant à l'encontre de chacun et d'en tirer toutes les conséquences au plan pénal après avoir écouté chacun", a-t-il rappelé. "Nous devons tous garder à l'esprit cette finalité afin de conserver ce cap".
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