Yuriy : Il avait un tournevis sur lui et sa mère fait l'objet d'une enquête pour "traite des êtres humains"
27 janvier 2021 à 08h40
L'enquête se poursuit autour de l'agression de Yuriy, dans le 15e arrondissement de Paris qui a fait la Une des médais ces derniers jours et qui a même provoqué de nombreuses réactions dans le monde politique. Les enquêteurs s'interrogent sur le rôle de l'adolescent de 15 ans, lors de la bagarre du 15 janvier dernier sur la dalle de Beaugrenelle. Selon BFM TV, le jour de son agression, Yuriy avait un tournevis dans sa poche. Un outil qui pose question: faisait-il partie d'une bande ? Que faisait-il sur la dalle de Beaugrenelle à 18h30 avec ses amis ? Son agression était-elle une réplique ?
Selon des informations de sources proches de l'enquête, du Figaro, Yuriy serait «connu des services de police», pour des faits de petite délinquance, sans que l'on puisse donner plus de précisions pour l'instants sur les faits qui sont reprochés à l'adolescent.
Le Figaro précise que de très nombreux éléments orientent les recherches vers un règlement de comptes entre bandes de jeunes. Un groupe basé à Beaugrenelle aurait ainsi précédemment agressé des membres de celui de Vanves. Ces jeunes du XVe arrondissement formeraient une bande historiquement fondée autour de la rue des Quatre Frères Peignot, d'où son nom de code supposé, «RD4». Ce premier affrontement aurait motivé l'expédition punitive de la bande rivale, responsable du lynchage de Yuriy.
Mais ce n'est pas tout car, dans Libération, c'est la mère de Yuriy qui fait l'objets d'une série de révélations. Selon le quotidien, cette femme qui multiplie les interviews dans les médias serait en fait la patronne d'une entreprise accusée de de "travail dissimulé, de travail illégal et de traite des êtres humains" par une dizaine de jeunes femme. Onze Ukrainiennes auraient travaillé, sans rémunération décente, pour cette entreprise de conciergerie.
Elles disent avoir été embauchées illégalement par une société nommée V.I.P. Services-Concierges, un sous-traitant de HostnFly, une conciergerie dédiée notamment à la location Airbnb. Leur dossier avance rapidement : l’Inspection du travail a signalé les faits au procureur via l’article 40 du code de procédure pénale et s’est adjoint les services de l’Office central de lutte contre le travail illégal (OCLTI) le 7 octobre dernier. Reçues par les gendarmes, elles ont déposé plainte fin novembre, et une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Paris.
Libération précise que dans l'immédiat, les services de police ne lient pas cette enquête avec ce qui est arrivé au jeune Yuriy mais l'enquête se poursuit pour essayer de découvrir si les deux affaires peuvent avoir un lien.
Se connecter Inscription