MICHEL FUGAIN:Il répond aux questions de Fred Laquet et sera en février en concert à Lille PODCAST
27 janvier 2018 à 10h27 - 3492vues
Fils de l’ancien résistant et diabétologue Pierre Fugain qui le destine à devenir neurochirurgien alors que sa mère lui voit une carrière de pianiste, il abandonne ses études en première année de médecine, à l'inverse de sa sœur Claude qui a fait l’école de l’Opéra avant de devenir phoniatre1. Cinéphile admirateur de la Nouvelle Vague, c'est une tournée organisée par le président de son ciné-club qui le convainc qu’il est fait pour le spectacle. Il monte à Paris et devient à 20 ans second assistant du réalisateur Yves Robert, travaillant avec Guy Blanc, son premier assistant2.
En 1964, inscrit au cours Furet avec son ami Michel Sardou, ce dernier lui annonce son intention de passer une audition chez Barclay. Tout comme Patrice Laffont, il lui révèle qu'il a déjà écrit plusieurs textes, aussi Sardou lui propose de le rejoindre sur le label. Il entre ainsi aux nouvelles éditions Barclay en tant que « compositeur d’édition » et écrit ses premières chansons2. Il est interprété par Hugues Aufray (1966), Hervé Vilard, Dalida, Marie Laforêt, etc.3
Il enregistre un premier album en 1967 (Je n’aurai pas le temps sur des paroles de Pierre Delanoë, son premier succès personnel4, Les fleurs de mandarine) et en 1970, la comédie musicale Un enfant dans la ville5.
En 1972, c’est la naissance du Big Bazar, un groupe de onze musiciens et quinze autres personnes (jusqu’à trente-cinq en tournée) : Fais comme l’oiseau (adaptation de la chanson brésilienne Você Abusou d'Antônio Carlos et Jocáfi), Une belle histoire, La Fête, etc. En 1976, Michel Fugain qui chante l’insouciance et la joie de vivre se sent en décalage avec le mouvement du punk rock ; il quitte le Big Bazar, qui s’arrêtera quelques années plus tard. En 1977, naît la « Compagnie Michel Fugain », avec entre autres Roland Magdane. En 1979, il fonde un atelier de comédie musicale (un lieu de formation pour jeunes artistes dont notamment Mimi Mathy) à Nice, dans les Studios de la Victorine. De 1981 à 1986, il disparaît pratiquement de la scène, livrant juste l'album Capharnaüm en 1981 et le 45-tours La Fille de Rockfeller en 1985 et faisant quelques galas accompagné d'une bande son2. Il renoue avec le succès en 1988 avec la chanson Viva la vida.
La mort de sa fille6 Laurette, le 18 mai 2002, l’amène à s’enfermer, seul, dans sa maison de L'Île-Rousse et vouloir abréger sa carrière pour ne s’« attacher, désormais, qu’à l’essentiel ». Il n'en sera cependant rien. Après la création d’une comédie musicale, Attention mesdames et messieurs (M6 à l’automne 2005) — qu’il considère comme une erreur monumentale — qui est à la fois bilan de sa carrière et passage de relais à une nouvelle génération — les castings et répétitions furent filmés par M6, ce qu’il regrettera par la suite —, il sort en 2007 Bravo et Merci, ultime album sous forme d’hommage à ses « confrères » où il chante des textes offerts par Charles Aznavour, Maxime Le Forestier, Michel Sardou ou encore l’un des derniers textes de Claude Nougaro. Il est également parrain du festival d’Auris en Oisans « Des lendemains qui chantent », dont la direction artistique est assurée par Freddy Zucchet.
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