Rédoine Faïd reste à l’isolement : un nouveau recours rejeté

Rédoine Faïd, 52 ans, célèbre pour ses évasions spectaculaires en 2013 et 2019, va rester en isolement dans la prison de Vendin-le-Vieil. Le tribunal administratif de Lille a rejeté son dernier recours en référé, confirmant ainsi les mesures strictes imposées à son encontre. Une décision fondée sur sa "dangerosité persistante et actuelle", selon les arguments du ministère de la Justice.

Lors de l’audience, tenue en visioconférence depuis la prison, Rédoine Faïd avait plaidé son "bon comportement" en détention, affirmant qu’il était "poli et respectueux envers le personnel". Il a également décrit les répercussions de ses conditions d’enfermement sur sa santé physique et mentale, allant jusqu’à se dire "emmuré vivant". Cependant, le tribunal a estimé que les arguments avancés ne suffisaient pas à remettre en cause la légalité de la décision de son isolement.

Un placement à l’isolement justifié par des risques élevés

Le ministère de la Justice a souligné que les mesures en place étaient "strictement nécessaires et proportionnées" pour garantir la sécurité, compte tenu des antécédents d’évasion de Rédoine Faïd et de projets d’évasion récents, remontant à 2021 et 2023. Bien qu’il n’ait pas été mis en examen dans ces affaires, les autorités pénitentiaires continuent de surveiller étroitement ses activités.

Des dispositifs ont été proposés pour "humaniser cette prise en charge", tels que l’art-thérapie, le yoga ou l’éveil corporel. Cependant, ces initiatives ne modifient pas la stricte réalité de ses conditions de détention. Faïd reste sous surveillance renforcée, avec des visites limitées via hygiaphone, au moins jusqu’au 4 mars prochain.

Un parcours marqué par les évasions

Connu pour ses évasions spectaculaires, Rédoine Faïd avait marqué les esprits en 2013, lorsqu’il s’était échappé de la prison de Sequedin, et en 2019, après une fuite digne d’un film d’action depuis le centre pénitentiaire de Réau. Ces exploits, combinés à ses récents soupçons de planification d’évasions, justifient, selon la justice, les mesures d’isolement prolongé.

Libérable en 2057, Rédoine Faïd demeure une figure controversée du système pénitentiaire français, tiraillée entre sa quête de liberté et les impératifs de sécurité publique. Pour l’heure, l’homme devra s’adapter à ces conditions sévères, tout en espérant un éventuel assouplissement à l’avenir.